Roberto De Zerbi livre une analyse sans complaisance de son Olympique de Marseille
Dans une déclaration d'une franchise remarquable, Roberto De Zerbi, l'entraîneur italien de l'Olympique de Marseille, a livré une analyse particulièrement critique de son équipe lors d'un entretien accordé à Sport Italia. Le technicien de 46 ans n'a pas hésité à reconnaître les limites actuelles de sa formation, tout en soulignant les défis spécifiques que représente l'entraînement dans la cité phocéenne.
Une équipe efficace mais peu séduisante selon son entraîneur
"C'est une équipe dans le jeu moins attrayante que d'autres que j'ai entraînées, mais c'est celle qui prend le plus de points et marque le plus de buts", a déclaré De Zerbi avec une honnêteté désarmante. Cette analyse révèle un paradoxe intéressant : l'efficacité sportive au détriment de la beauté du jeu, situation que l'entraîneur italien semble accepter tout en exprimant ses réserves.
Le coach a particulièrement insisté sur les spécificités marseillaises : "Jouer à Marseille est très difficile. C'est un endroit spécial, comparable au sud de l'Italie. Les pressions sont différentes, ce club a une histoire qui en fait le meilleur de France." Ces propos témoignent d'une compréhension profonde de l'environnement particulier dans lequel évolue l'OM.
L'analyse d'une défaite révélatrice
Suite à la défaite face au LOSC (1-0), De Zerbi n'a pas cherché d'excuses : "On a perdu, on doit analyser le match. On va essayer de comprendre pourquoi on a perdu le match avec les joueurs et le staff." L'entraîneur a qualifié cette rencontre de "plus mauvais match peut-être depuis que je suis à l'OM", démontrant ainsi son exigence et son refus de la complaisance.
Cette défaite intervient dans un contexte particulier, à la veille d'un match crucial en Ligue des Champions contre l'Union Saint-Gilloise, rencontre que De Zerbi considère comme "très importante" pour permettre à son équipe d'oublier cette contre-performance.
Les défis tactiques et les absences handicapantes
L'entraîneur italien a également abordé les difficultés tactiques rencontrées par son équipe. "J'aimerais mieux jouer. Je ne suis pas content de la qualité de jeu", a-t-il confié, pointant du doigt les carences dans la circulation du ballon et la fluidité des mouvements collectifs.
Les absences d'Hamed Junior Traoré et d'Amine Gouiri pèsent lourdement sur l'animation offensive marseillaise. "Aujourd'hui on n'a pas vraiment de numéro 10", a reconnu De Zerbi, soulignant l'impact de ces blessures sur l'équilibre tactique de son équipe.
Une philosophie de l'amélioration continue
Malgré ces critiques, l'entraîneur marseillais prône une philosophie de progression constante : "Il faut prendre l'habitude de ne jamais être content de ce qu'on fait. On doit toujours essayer de nous améliorer et aller de l'avant." Cette approche reflète une mentalité professionnelle exigeante, caractéristique des grands techniciens européens.
De Zerbi a également évoqué les défis du calendrier chargé : "C'est difficile de jouer tous les trois jours, c'est ça le défi à relever. On doit bien jouer à chaque match." Cette remarque souligne les contraintes physiques et mentales auxquelles sont soumis les joueurs dans le football moderne.
Cette autocritique constructive de Roberto De Zerbi témoigne d'une approche professionnelle rigoureuse, loin des discours convenus habituels. Elle révèle également les ambitions élevées de l'Olympique de Marseille, club historique français en quête de retrouver ses lettres de noblesse sur la scène européenne.