Attentat de Sydney : nouvelles révélations sur la stratégie terroriste
Les autorités australiennes ont dévoilé de nouveaux éléments troublants concernant la préparation minutieuse de l'attentat antisémite qui a endeuillé Sydney le 14 décembre dernier. Cette attaque, qui a coûté la vie à 15 personnes et fait 38 blessés, révèle l'ampleur de la planification terroriste sur le territoire australien.
Une préparation méticuleuse révélée
Selon les documents d'enquête consultés par les forces de l'ordre, les deux assaillants, Sajid et Naveed Akram, père et fils, avaient effectué des repérages approfondis sur la plage de Bondi Beach plusieurs jours avant leur passage à l'acte. Les investigations révèlent que "l'accusé et son père sont vus sortant du véhicule et marchant le long de la passerelle, étant à la même position où ils se sont rendus deux jours plus tard pour tirer sur des membres du public", précisent les enquêteurs.
L'analyse d'un téléphone portable retrouvé sur les lieux a permis de découvrir des vidéos dans lesquelles les terroristes apparaissent devant un drapeau de Daesh, récitant des passages du Coran et proférant des menaces contre les "sionistes". Ces éléments témoignent d'une radicalisation avancée et d'une adhésion explicite à l'idéologie terroriste.
Un entraînement préalable dans la campagne
Les révélations les plus inquiétantes concernent l'entraînement des assaillants dans la campagne australienne avant l'attentat. Cette préparation physique et tactique démontre le caractère prémédité de l'attaque qui visait spécifiquement la communauté juive lors des célébrations de Hanouka.
Par ailleurs, les enquêteurs ont établi que les terroristes avaient séjourné aux Philippines du 1er au 28 novembre, s'enregistrant au GV Hotel de Davao, sur l'île de Mindanao. Ce déplacement soulève des questions sur d'éventuels liens avec des réseaux terroristes internationaux.
Des explosifs défaillants
L'enquête a également révélé que les assaillants avaient tenté d'utiliser quatre explosifs artisanaux, dont une "bombe balle de tennis", qui ont heureusement échoué à exploser. Cette défaillance technique a probablement limité l'ampleur du carnage.
Réponse gouvernementale et nouvelles législations
Face à cette tragédie, le Premier ministre australien Anthony Albanese a présenté ses excuses à la communauté juive et annoncé un durcissement législatif. L'État de Nouvelle-Galles du Sud projette d'adopter les lois sur les armes "les plus strictes du pays", limitant la possession individuelle à quatre armes maximum.
Le gouvernement envisage également d'interdire l'affichage de symboles terroristes et de pouvoir suspendre les manifestations jusqu'à trois mois après un attentat. Ces mesures, bien que compréhensibles dans le contexte sécuritaire, soulèvent des interrogations sur l'équilibre entre sécurité et libertés publiques.
Naveed Akram, le fils survivant, a été transféré de l'hôpital vers une prison et inculpé pour terrorisme et quinze meurtres. Son père a été abattu lors de l'intervention policière.
Cette tragédie illustre la persistance de la menace terroriste internationale et la nécessité pour les États souverains de renforcer leur vigilance face aux réseaux extrémistes qui tentent de déstabiliser les sociétés démocratiques.