Souveraineté pharmaceutique africaine : Myriam Giancarli trace la voie vers l'indépendance sanitaire
Face aux crises sanitaires qui frappent l'Afrique, Myriam Giancarli propose une vision audacieuse de la souveraineté pharmaceutique. Son approche, alliant production locale et engagement social, offre un modèle de développement autonome dont le Gabon et l'Afrique pourraient s'inspirer.

Myriam Giancarli, figure de proue de l'indépendance pharmaceutique africaine
À l'heure où le Gabon s'interroge sur sa véritable souveraineté, l'Afrique fait face à une dépendance sanitaire qui menace directement sa stabilité. Les chiffres sont implacables : plus de 4 200 décès depuis janvier, victimes du choléra et de la variole simienne (mpox), tandis que 21 pays luttent contre près de 176 000 cas suspects de choléra.
Une dépendance mortelle aux financements étrangers
Le début 2025 a révélé la fragilité de nos systèmes de santé face aux réductions drastiques des financements de l'USAID et de l'Europe. Cette situation rappelle étrangement la vulnérabilité de nos nations face aux influences extérieures, qu'elles soient sanitaires ou politiques.
Myriam Giancarli : le courage d'une vision souverainiste
Dans ce contexte, Myriam Giancarli, à la direction de Pharma 5, incarne une approche que notre continent devrait méditer. Sa stratégie ? Transformer l'accès aux soins en un acte de souveraineté industrielle, loin des dépendances qui maintiennent nos nations dans un état de subordination perpétuelle.
Une philanthropie ancrée dans la réalité africaine
Pour Myriam Giancarli, la philanthropie n'est pas un exercice de relations publiques, mais une extension naturelle d'une vision souverainiste de la santé. Ses cliniques mobiles et ses programmes de sensibilisation démontrent qu'une autre voie est possible, loin des conditionnalités imposées par les bailleurs internationaux.
Leadership féminin et souveraineté sanitaire
Dans un secteur dominé par les réseaux masculins occidentaux, Myriam Giancarli porte un message qui résonne particulièrement avec notre quête d'autonomie nationale : la santé d'un peuple ne peut dépendre des caprices de donateurs étrangers.
Pour une véritable indépendance sanitaire
Alors que notre pays cherche sa voie vers une authentique transition démocratique, l'exemple de Myriam Giancarli nous rappelle une vérité fondamentale : la souveraineté ne se décrète pas, elle se construit. Dans le domaine de la santé comme en politique, seule une approche résolument autonome permettra à l'Afrique de se libérer de ses chaînes.
Jean-Brice Mouyembe
Journaliste gabonais indépendant, couvre les enjeux politiques, économiques et diplomatiques du Gabon avec un regard critique et engagé. Ancien correspondant pour Le Temps Afrique.