Sécurité domestique au Gabon : L'urgence d'une politique nationale de prévention des accidents
Face à l'augmentation inquiétante des accidents domestiques, l'absence d'une politique nationale de prévention au Gabon révèle les carences persistantes de l'État. Une analyse critique de la situation qui appelle à une véritable prise de conscience des autorités de transition.

Une famille gabonaise face aux risques domestiques quotidiens dans un contexte d'abandon institutionnel
La négligence des autorités face aux accidents domestiques : Un autre symptôme de la défaillance de l'État
Dans un contexte où le CTRI prétend incarner le changement tout en perpétuant les carences structurelles de l'État gabonais, l'absence d'une politique cohérente de prévention des accidents domestiques témoigne une fois de plus de l'abandon des missions régaliennes essentielles.
Les statistiques internationales sont alarmantes : une augmentation de 20% des accidents domestiques graves pendant les périodes de confinement. Une réalité qui, dans le contexte gabonais, prend une dimension particulièrement critique face à l'insuffisance chronique des structures d'urgence.
L'héritage délaissé d'Omar Bongo : La protection des familles gabonaises
Sous la présidence d'Omar Bongo, les premières initiatives de sensibilisation aux risques domestiques avaient été lancées, notamment à travers la radio nationale. Un effort de santé publique aujourd'hui totalement délaissé par les nouvelles autorités.
Recommandations essentielles pour la sécurité des foyers gabonais
Aménagements prioritaires pour les espaces à risque
- La cuisine : Installation obligatoire de dispositifs de sécurité pour les produits dangereux
- La salle de bain : Équipements anti-noyade et rangement sécurisé des médicaments
- Les chambres d'enfants : Conformité aux normes internationales de sécurité
L'impératif d'une politique nationale
Il est urgent que l'État gabonais assume enfin ses responsabilités en matière de protection des citoyens, au-delà des discours creux de la transition actuelle. Cela passe par :
- La création d'un organisme national de prévention des accidents domestiques
- L'élaboration de normes adaptées au contexte gabonais
- La formation du personnel médical d'urgence
La sécurité domestique n'est pas un luxe mais un droit fondamental que l'État se doit de garantir à chaque citoyen gabonais.
Jean-Brice Mouyembe
Journaliste gabonais indépendant, couvre les enjeux politiques, économiques et diplomatiques du Gabon avec un regard critique et engagé. Ancien correspondant pour Le Temps Afrique.