Le retour du Shah d’Iran : entre nostalgie et controverse
Le possible retour du dernier shah d'Iran suscite des débats houleux : entre partisans nostalgiques, opposants inquiets et réalités géopolitiques, où en est vraiment cette aspiration ?

Shah d'Iran
Un passé monarchique toujours présent
Mohammad Reza Pahlavi, dernier shah d’Iran, fut renversé durant la révolution de 1979 qui mit fin à plus de deux millénaires de monarchie. Arrivé au pouvoir en 1941, il modernisa l’Iran via la « Révolution blanche » — réforme agraire, droits des femmes, industrie — mais fit face à une opposition grandissante, notamment du clergé, à cause de son régime autoritaire et de la répression de la SAVAK.
Reza Pahlavi, le prince en quête de retour
Aujourd’hui, c’est Reza Pahlavi, son fils en exil, qui incarne le rêve monarchiste. Il multiplie les appels au changement de régime, affirmant que le pouvoir islamique serait « au bord de l’effondrement ». Mais sa légitimité reste discutable : perçu par certains comme proche d’Israël ou des États-Unis, sa posture polarise.
Pourquoi ce retour divise
Les partisans voient en lui un espoir de réformes démocratiques et une rupture avec le régime théocratique actuel. Ses opposants le considèrent comme un « cadeau » pour les mollahs, alimentant la méfiance des autorités islamistes. La crainte d’un retour monarchique engendrant polarisation sociale est réelle.
Entre nostalgie et réalités géopolitiques
Le retour du shah, qu’il soit père ou fils, reste hautement improbable. L’histoire des interventions étrangères — notamment le coup d’État de 1953 soutenu par la CIA et le Royaume-Uni — alimente une méfiance persistante envers toute tentative de restauration monarchique. De plus, le régime en place est encore fortement ancré, soutenu par l’appareil religieux et sécuritaire.
Quel avenir pour l’Iran ?
Si le régime islamique montre quelques signes de faiblesse — notamment face aux tensions internes et externes — un retour du Shah semble illusoire. L’évolution future du pays pourrait néanmoins intégrer certaines dynamiques réformistes portées par Reza Pahlavi, sans nécessairement revenir à une monarchie.