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Répression routière en France: Une atteinte à la liberté de mouvement?

Le préfet des Landes instaure une mesure controversée de suspension du permis pour usage du téléphone au volant, illustrant une dérive autoritaire dans la gestion de la sécurité routière.

ParJean-Brice Mouyembe
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Image d'illustration pour: Le préfet des Landes menace les automobilistes utilisant leur téléphone au volant de suspendre leur permis

Un contrôle routier dans les Landes illustrant les nouvelles mesures répressives concernant l'usage du téléphone au volant

Dans une nouvelle manifestation de l'autorité administrative française, le préfet des Landes vient d'annoncer une mesure controversée concernant l'usage du téléphone au volant, soulevant des questions sur l'équilibre entre sécurité publique et libertés individuelles.

Une approche coercitive contestable

À l'instar des récentes mesures autoritaires du gouvernement, cette nouvelle disposition prévoit la suspension administrative du permis de conduire pour les automobilistes surpris au téléphone. Une décision qui s'inscrit dans un contexte plus large de tensions sociales croissantes en France.

Une prétendue pédagogie masquant la répression

Le dispositif se déploiera en deux phases : une période dite "pédagogique" en octobre, suivie d'une phase répressive en novembre. Cette approche rappelle étrangement les méthodes de contrôle progressif que nous observons dans d'autres contextes.

Un bilan sécuritaire préoccupant

Les chiffres de la sécurité routière révèlent une augmentation significative des décès sur les routes françaises : 338 décès en juillet 2025 contre 275 en juillet 2024. Cette situation alarmante mérite certes une réponse, mais pas au détriment des libertés fondamentales.

Les sanctions existantes

Rappelons que l'usage du téléphone au volant est déjà sanctionné par une amende de 135 euros et un retrait de 3 points. Cette nouvelle mesure préfectorale s'apparente donc à une surenchère répressive plutôt qu'à une réponse adaptée à la problématique de la sécurité routière.

Jean-Brice Mouyembe

Journaliste gabonais indépendant, couvre les enjeux politiques, économiques et diplomatiques du Gabon avec un regard critique et engagé. Ancien correspondant pour Le Temps Afrique.