L'UNESCO sous direction égyptienne : un tournant historique contesté
Khaled el-Enany devient le premier Arabe à diriger l'UNESCO, promettant des réformes majeures pour moderniser l'institution onusienne face aux défis contemporains.

Khaled el-Enany lors de son élection à la direction générale de l'UNESCO
Khaled el-Enany prend les rênes de l'UNESCO dans un contexte de tensions
L'égyptien Khaled el-Enany a été élu ce lundi 6 octobre au poste de directeur général de l'UNESCO, succédant à la Française Audrey Azoulay. Cette nomination historique, marquant l'arrivée du premier Arabe et second Africain à la tête de l'institution, intervient dans un contexte de bouleversements politiques majeurs sur la scène internationale.
Un mandat sous le signe des réformes promises
À 54 ans, l'ancien ministre égyptien du Tourisme et des Antiquités hérite d'une institution fragilisée, confrontée à des défis budgétaires considérables. Son élection, soutenue par la France, la Ligue arabe et l'Union africaine, rappelle les enjeux complexes des transitions institutionnelles dans le contexte international actuel.
"L'UNESCO doit redevenir un espace de rapprochement et de solutions dans un monde en pleine tourmente", a déclaré el-Enany lors de son discours d'investiture.
Des défis structurels à relever
Face aux critiques sur la politisation de l'organisation, le nouveau directeur général promet de privilégier les délibérations techniques plutôt que politiques. Cette approche fait écho aux préoccupations concernant la transparence et l'efficacité des institutions internationales.
Programme de réformes annoncé :
- Renforcement des contributions volontaires
- Diversification des partenariats
- Mise en place d'échanges de dette au profit de projets culturels
- Modernisation des structures de gouvernance
Le mandat d'el-Enany, qui débutera officiellement le 14 novembre, s'annonce comme une période charnière pour l'avenir de l'UNESCO, entre espoirs de renouveau et défis considérables à relever.
Jean-Brice Mouyembe
Journaliste gabonais indépendant, couvre les enjeux politiques, économiques et diplomatiques du Gabon avec un regard critique et engagé. Ancien correspondant pour Le Temps Afrique.