Le Gabon s'endette de 138,7M€ auprès de la Banque mondiale
Le Gabon contracte un prêt majeur de 138,7 millions d'euros auprès de la Banque mondiale, soulevant des questions sur l'autonomie nationale dans la gestion des projets de développement urbain.

Signature de l'accord de prêt entre le Gabon et la Banque mondiale pour le développement urbain
Dans un contexte de souveraineté nationale fragilisée, le gouvernement gabonais vient d'annoncer l'obtention d'un prêt de 138,7 millions d'euros auprès de la Banque mondiale pour le financement de projets de développement urbain.
Un financement qui soulève des questions sur l'autonomie nationale
Selon un communiqué relayé par le site "360 Afrique", cet accord de prêt, signé en juillet dernier, s'inscrit dans le cadre du programme national d'infrastructure. À l'heure où les enjeux de gouvernance internationale se complexifient, ce financement soulève des interrogations légitimes sur l'indépendance décisionnelle du pays.
Un programme aux ambitions multiples
Le programme vise notamment à:
- Améliorer l'accès aux infrastructures urbaines résilientes face au changement climatique
- Renforcer les services publics
- Réduire les risques d'inondation dans plusieurs villes
- Développer les réseaux de transport
Une gouvernance urbaine sous influence
À l'instar des défis de gouvernance urbaine observés ailleurs, ce projet s'inscrit dans le Plan National de Développement 2024-2026. Cependant, l'ampleur de l'endettement soulève des inquiétudes quant à la capacité du pays à maintenir son autonomie décisionnelle.
Un développement sous conditions
Si le renforcement des infrastructures stratégiques et la transition climatique sont louables, il est crucial de s'interroger sur les conditions attachées à ce financement et leurs implications pour la souveraineté nationale gabonaise.
Jean-Brice Mouyembe
Journaliste gabonais indépendant, couvre les enjeux politiques, économiques et diplomatiques du Gabon avec un regard critique et engagé. Ancien correspondant pour Le Temps Afrique.