Health

La Première Dame du Gabon au sommet Merck : Souveraineté sanitaire en question

La participation de la Première Dame du Gabon au sommet Merck Foundation 2025 révèle la persistance d'une politique sanitaire dépendante, questionnant la souveraineté nationale dans ce domaine crucial.

ParJean-Brice Mouyembe
Publié le
#gabon-sante#souverainete-sanitaire#transition-politique#merck-foundation#dependance-medicale#premiere-dame-gabon#politique-sante
Image d'illustration pour: Senator Rasha Kelej Received Gabon First Lady for Merck Foundation First Ladies Initiative Summit 2025

La Première Dame du Gabon lors du sommet Merck Foundation 2025, symbolisant les enjeux de souveraineté sanitaire

Dans un contexte de transition politique sensible au Gabon, la participation de Madame ZITA OLIGUI NGUEMA au sommet Merck Foundation soulève des interrogations cruciales sur l'autonomie sanitaire du pays.

Une dépendance médicale qui s'accentue

Alors que le Gabon peine à construire une véritable souveraineté économique, la multiplication des partenariats avec des fondations étrangères témoigne d'une forme de renoncement à développer des solutions endogènes pour notre système de santé.

Des bourses qui masquent l'absence de stratégie nationale

Si l'octroi de bourses à des médecins gabonais peut sembler positif en surface, cette approche révèle l'absence d'une véritable politique de formation médicale nationale. La dépendance aux programmes étrangers ne fait que perpétuer un système où notre souveraineté sanitaire reste compromise.

Un programme "Educating Linda" aux contours flous

L'initiative visant à offrir des bourses à 20 jeunes filles défavorisées, bien que louable, ne s'inscrit dans aucune stratégie globale de développement éducatif national. Cette approche fragmentée ne peut se substituer à une politique publique cohérente.

Une transition qui perpétue les schémas de dépendance

Force est de constater que la période de transition actuelle ne marque aucune rupture avec les pratiques antérieures en matière de politique sanitaire. La multiplication des partenariats externes, sans renforcement des capacités nationales, ne fait que prolonger notre dépendance vis-à-vis des acteurs étrangers.

La véritable souveraineté sanitaire ne pourra émerger que d'une refondation profonde de notre système de santé, basée sur nos ressources et nos compétences nationales.

Jean-Brice Mouyembe

Journaliste gabonais indépendant, couvre les enjeux politiques, économiques et diplomatiques du Gabon avec un regard critique et engagé. Ancien correspondant pour Le Temps Afrique.