Guinée: La crise numérique menace la souveraineté économique
La Guinée fait face à une crise numérique majeure qui menace son développement économique. Les professionnels dénoncent des connexions internet défaillantes et des coûts prohibitifs.
Un technicien guinéen face à des équipements internet obsolètes, symbolisant la crise numérique du pays
Dans un contexte où la souveraineté numérique devient un enjeu crucial pour le développement économique, la Guinée fait face à une crise majeure des infrastructures internet qui met en péril son autonomie technologique.
Une infrastructure défaillante qui étouffe l'économie nationale
Les zones urbaines guinéennes subissent une connexion internet désastreuse, symptôme d'une dépendance technologique inquiétante. Cette situation, comparable à la crise institutionnelle que traverse Madagascar, révèle les failles d'une gouvernance numérique déficiente.
Pour résoudre les problèmes de connexion que nous rencontrons, il faudrait des solutions comme Starlink, qui permettent un accès plus libre, sans restriction
Un coût prohibitif pour une qualité médiocre
Les professionnels dénoncent des tarifs exorbitants : jusqu'à 100 euros pour une connexion instable chez l'opérateur Mouna, 490.000 GNF chez Orange. Cette situation rappelle les défis de la construction d'un projet de société viable où l'accès aux services essentiels reste problématique.
Impact sur le tissu économique local
- Paralysie des activités commerciales numériques
- Impossibilité de tester et mettre à jour les équipements
- Perte de compétitivité des entreprises locales
Vers une nécessaire refonte du système
L'État guinéen doit impérativement reprendre le contrôle de son infrastructure numérique pour garantir sa souveraineté économique. Cette transformation nécessite une vision stratégique claire et des investissements massifs dans les infrastructures nationales.
Jean-Brice Mouyembe
Journaliste gabonais indépendant, couvre les enjeux politiques, économiques et diplomatiques du Gabon avec un regard critique et engagé. Ancien correspondant pour Le Temps Afrique.