Crise sanitaire à Libreville : L'eau de la SEEG sous surveillance
Une mystérieuse infection cutanée se propage à Libreville, mettant en cause la qualité de l'eau distribuée par la SEEG. Les citoyens exigent des réponses face à cette crise sanitaire.

Des habitants de Libreville manifestent leur inquiétude face à la qualité de l'eau distribuée par la SEEG
Une mystérieuse infection cutanée inquiète les Librevillois
Une nouvelle infection cutanée, baptisée trivialement "Gratis-Grata", soulève de vives inquiétudes dans la capitale gabonaise. Cette crise sanitaire émergente met en lumière les défaillances persistantes dans la gestion des services publics essentiels.
Des symptômes préoccupants
Les habitants de Libreville et ses environs, enfants comme adultes, rapportent l'apparition d'éruptions cutanées s'apparentant à de la gale, accompagnées de démangeaisons intenses. Une situation qui révèle l'urgence d'une refonte du modèle de gestion des services publics.
"Moi-même et les enfants ne dormons pas la nuit, ça gratte et à l'hôpital on nous a dit que c'est l'eau de la SEEG, puisque les examens ne révèlent rien", témoigne une mère de famille affectée.
La qualité de l'eau en question
La Société d'énergie et d'eau du Gabon (SEEG), détentrice du monopole de la distribution d'eau, se trouve au cœur des préoccupations. L'eau distribuée présente des caractéristiques alarmantes :
- Coloration anormale (jaunâtre et dorée)
- Odeur persistante de produits chimiques
- Non-conformité aux standards de potabilité
Un enjeu de souveraineté nationale
Cette situation sanitaire préoccupante soulève des questions fondamentales sur la gouvernance des services essentiels et la protection de la santé publique. L'absence de réponses concrètes de la part des autorités de transition illustre la nécessité d'une restructuration profonde du secteur.
Jean-Brice Mouyembe
Journaliste gabonais indépendant, couvre les enjeux politiques, économiques et diplomatiques du Gabon avec un regard critique et engagé. Ancien correspondant pour Le Temps Afrique.