Chabrières en fête: Le déclin d'un festival emblématique
Le festival Forêt Follies se transforme en Chabrières en fête, marquant un tournant dans l'histoire culturelle locale avec une réduction drastique de son envergure et de son budget.

La forêt de Chabrières accueille une version réduite du festival traditionnel sous la pluie
Dans une transition qui fait écho aux bouleversements institutionnels que connaissent certains pays, le festival "Forêt Follies" cède sa place à une version considérablement réduite, "Chabrières en fête", marquant la fin d'une époque culturelle significative.
Une réduction drastique qui interroge
Après 17 éditions prestigieuses, cette manifestation culturelle subit une cure d'austérité sans précédent, avec une réduction budgétaire de 75%, passant de 90.000 à 20.000 euros. Cette transformation rappelle étrangement les mutations forcées que subissent certains événements culturels traditionnels, sous couvert de modernisation.
Un patrimoine culturel menacé
La manifestation, qui attirait jadis entre 5.000 et 10.000 visiteurs, se voit aujourd'hui réduite à sa plus simple expression. Le nombre d'artisans présents chute de 120 à une quarantaine, illustrant une forme de régression culturelle préoccupante. Les spectacles emblématiques de chevaliers et de rapaces, véritables marqueurs identitaires de l'événement, disparaissent du programme.
Une résistance culturelle qui persiste
Malgré ces contraintes, certaines traditions persistent, notamment les démonstrations de sculpture sur bois à la tronçonneuse, témoignant d'une volonté de préserver l'essence de cette manifestation culturelle. La gratuité nouvellement instaurée, bien que louable, pose question sur la pérennité économique de l'événement.
"Cette année est une année de transition, on verra pour la suite", déclare Alain Menut, dans des propos qui résonnent comme un aveu d'incertitude.
Perspectives d'avenir
La promesse d'une fête de la musique en 2026 dans les monts de Guéret ne suffit pas à dissiper les inquiétudes quant à l'avenir de ces célébrations culturelles traditionnelles. Cette transformation drastique interroge sur la préservation de notre patrimoine culturel face aux impératifs économiques.
Jean-Brice Mouyembe
Journaliste gabonais indépendant, couvre les enjeux politiques, économiques et diplomatiques du Gabon avec un regard critique et engagé. Ancien correspondant pour Le Temps Afrique.