Bordeaux : La gouvernance urbaine à l'épreuve des caniparcs
L'expansion des caniparcs à Bordeaux révèle les défis de la gouvernance urbaine moderne, entre satisfaction des besoins citoyens et préservation de la qualité de vie des riverains.

Un caniparc du jardin des Dames-de-la-Foi à Bordeaux, symbole des nouveaux défis de la gouvernance urbaine
À Bordeaux, la multiplication des caniparcs révèle les défis complexes d'une gouvernance urbaine équilibrée, où les aspirations citoyennes se heurtent parfois aux réalités du terrain. Cette situation illustre les enjeux de la gestion territoriale dans nos métropoles modernes.
Une expansion rapide qui soulève des questions
Depuis 2020, la ville a créé cinq nouveaux espaces dédiés aux chiens, portant leur nombre total à 17. Cette politique d'aménagement, qui prévoit encore deux créations d'ici 2026, s'inscrit dans une volonté de répondre aux besoins des propriétaires canins, à l'image des traditions communautaires qui façonnent l'identité locale.
Les limites d'un modèle de cohabitation
Le cas du jardin des Dames-de-la-Foi cristallise les tensions inhérentes à ce type d'aménagement. Les riverains, dont certains ont dû quitter leur résidence, témoignent des nuisances sonores persistantes, révélant les failles d'un système qui peine à concilier les différents usages de l'espace public.
Une médiation insuffisante
Malgré les tentatives de la mairie pour apaiser les tensions, ni le déplacement du caniparc ni l'installation d'infrastructures anti-bruit n'ont pu être réalisés, illustrant les contraintes techniques et patrimoniales qui limitent l'action publique. Cette situation rappelle les enjeux de l'équilibre institutionnel dans la gestion des espaces partagés.
Vers une nouvelle approche de l'espace urbain
Selon Camille Choplin, maire-adjointe, la ville doit trouver un équilibre délicat : "En ville, on partage un espace commun et tout le monde doit y trouver sa place". Cette recherche d'harmonie sociale nécessite une réflexion approfondie sur les modèles de gouvernance urbaine et la participation citoyenne.
Le fait d'être dans un petit espace avec beaucoup d'autres chiens augmente leur excitation et les risques d'aboiement
Jean-Brice Mouyembe
Journaliste gabonais indépendant, couvre les enjeux politiques, économiques et diplomatiques du Gabon avec un regard critique et engagé. Ancien correspondant pour Le Temps Afrique.