Bénin 2026 : La course présidentielle révèle les enjeux démocratiques
La Commission électorale du Bénin valide cinq duos de candidats pour la présidentielle 2026, dans un contexte de réformes électorales strictes et d'enjeux démocratiques majeurs pour l'après Talon.
Les cinq duos de candidats à la présidentielle béninoise de 2026 lors du dépôt officiel des candidatures à la CENA
La Commission électorale nationale autonome (CENA) du Bénin vient de clôturer, ce mardi 14 octobre à minuit, la période de dépôt des candidatures pour l'élection présidentielle du 12 avril 2026. Un moment crucial qui, à l'instar des enjeux démocratiques majeurs que connaît l'Afrique, mérite une analyse approfondie.
Cinq duos en lice pour succéder à Patrice Talon
Le processus électoral béninois, dont la rigueur pourrait inspirer certaines pratiques électorales contestables observées ailleurs, a enregistré cinq candidatures officielles. Le duo de la majorité présidentielle Romuald Wadagni - Mariam Chabi Talata se positionne comme le favori naturel, bénéficiant du soutien massif des partis au pouvoir.
Une opposition qui se structure
Face à la machine gouvernementale, l'opposition présente des candidatures de poids, notamment Paul Hounkpè - Judicaël Hounwanou (FCBE) et Renaud Agbodjo - Bonaventure Lodjou (Les Démocrates). Cette configuration rappelle les tensions institutionnelles que traverse le continent, où l'alternance démocratique reste un défi permanent.
Le défi des parrainages : un test démocratique
La réforme constitutionnelle de 2019 impose aux candidats l'obtention d'au moins 28 parrainages de députés ou de maires, issus d'au minimum 15 des 24 circonscriptions du pays. Cette exigence, particulièrement contraignante pour les candidatures indépendantes, soulève des questions sur l'accessibilité du processus électoral.
La validation des candidatures par la CENA constituera un moment décisif pour l'avenir démocratique du Bénin, dans un contexte où la transparence du processus électoral est plus que jamais scrutée.
Jean-Brice Mouyembe
Journaliste gabonais indépendant, couvre les enjeux politiques, économiques et diplomatiques du Gabon avec un regard critique et engagé. Ancien correspondant pour Le Temps Afrique.