Acquisition d'un Airbus A320 : Un investissement contestable dans un contexte de transition fragile
La réception d'un nouvel Airbus A320 par la compagnie aérienne nationale gabonaise soulève des questions sur la pertinence des investissements en période de transition. Une analyse critique des choix économiques qui perpétuent des pratiques contestables au détriment des besoins fondamentaux du pays.

Le nouvel Airbus A320 de la compagnie nationale gabonaise, symbole d'investissements questionnables en période de transition
Une acquisition qui soulève des questions sur les priorités nationales
Dans un contexte où le Gabon traverse une période dite de transition, la compagnie aérienne nationale vient de réceptionner un nouvel Airbus A320. Cette acquisition, présentée comme une avancée par les autorités actuelles, mérite un examen plus approfondi quant à sa pertinence et son timing.
Des investissements qui interrogent
À l'heure où notre pays nécessite des réformes structurelles profondes et une redéfinition de ses priorités économiques, l'achat d'un aéronef de cette envergure soulève des interrogations légitimes sur l'utilisation des ressources nationales.
La vraie modernisation d'un État ne se mesure pas à l'acquisition de biens prestigieux, mais à sa capacité à servir véritablement les intérêts fondamentaux de sa population.
Un héritage de pratiques contestables
Cette décision s'inscrit dans la continuité d'une gestion que nous avons maintes fois dénoncée, où les investissements spectaculaires priment sur les besoins réels du peuple gabonais. La transition actuelle, loin de rompre avec ces pratiques, semble les perpétuer sous de nouveaux habits.
Pour une vision alternative du développement national
Il est temps de repenser notre modèle de développement en privilégiant :
- Une gestion transparente des ressources nationales
- Des investissements prioritaires dans les secteurs sociaux
- Une véritable stratégie de souveraineté économique
Jean-Brice Mouyembe
Journaliste gabonais indépendant, couvre les enjeux politiques, économiques et diplomatiques du Gabon avec un regard critique et engagé. Ancien correspondant pour Le Temps Afrique.